5ème étape (mercredi 5 juillet) : Vittel-La Planche des Belles Filles (160 km)
Dans leur volonté de dispatcher les étapes de montagne tout au long de l’épreuve, les organisateurs du Tour de France proposeront une première arrivée en altitude après seulement cinq jours de course. Et quelle arrivée en altitude ! Bien qu’elle ne soit apparue sur le Tour qu’en 2012, la Planche des Belles Filles fait déjà figure de classique. C’est bien dans sa configuration de 2012, c’est à dire en montée sèche que la Planche des Belles Filles sera abordée là où le col des Chevrères avait opéré une première sélection en 2014. Les deux précédentes arrivées ont revêtu une importance symbolique dans la course au maillot jaune. C’est là que Bradley Wiggins et Vincenzo Nibali ont pris les commandes du classement général sans ne plus jamais les lâcher jusqu’à Paris lors de leur sacre.
9ème étape (dimanche 9 juillet) : Nantua-Chambéry (181 km)
Les coureurs de la Grande Boucle auront déjà pris contact avec les sommets à La Planche des Belles Filles puis à la station des Rousses, mais il leur faudra attendre la 9ème étape pour disputer la première véritable étape de haute montagne. Ce n’est un secret pour personne, Christian Prudhomme accorde une importance toute particulière aux massifs intermédiaires qui seront tous visités sur cette édition. Cette étape presque intégralement jurassienne sera à coup sûr l’un des temps forts de la Grande Boucle. Les organisateurs y ont tracé une étape d’une rare difficulté. L’inédit col de la Biche (10,5 km à 9%) ouvrira les hostilités à plus de 100 kilomètres de l’arrivée, rapidement suivi par la montée du Grand Colombier par son versant le plus difficile et son passage à 22 %. Le Mont du Chat et ses 8,7 kilomètres effroyables (10,3 % de moyenne !) se dresseront comme l’ultime obstacle avant l’arrivée située 25 kilomètres plus loin à Chambéry. C’est bien là le seul défaut de cette étape dont les 13 derniers kilomètres tout plats pourraient inciter les leaders à la prudence.
13ème étape (vendredi 14 juillet) : Saint-Girons-Foix (100 km)
La 13ème étape disputée le jour de fête nationale sera le parfait contrepied de l’étape de la veille. A une étape marathon, longue de 214 bornes entre Pau et Peyragudes par le col de Menté, le port de Balès et le col de Peyresourde, Christian Prudhomme et son équipe opposent une étape entre Saint-Girons et Foix au format ramassé. 100 kilomètres tout rond. Aucune étape n’a été aussi courte dans l’histoire de la Grande Boucle, exception faite des demi-étapes. Sans doute l’organisation a-t-elle constaté, à raison, que ce genre d’étape offrait bien souvent un spectacle à couper le souffle. Les étapes Modane-L’Alpe d’Huez sur le Tour 2011 (109,5 km) ou Sabiñanigo-Aramon Formigal (118,5 km) de la Vuelta cette année sont là pour le prouver. Le Tour invite les favoris à prendre des initiatives sur une étape qui comprend tout de même trois cols difficiles : le col de Latrape, le col d’Agnes et enfin le Mur de Péguère de retour sur la Grande Boucle malgré l’épisode malheureux des clous dispersés sur la chaussée en 2012. Et ses 9,3 kilomètres à 7,9 % à 27 kilomètres de l’arrivée sur une étape aussi dense ne peuvent qu’inspirer les audacieux.
18ème étape (jeudi 20 juillet) : Briançon-Izoard (178 km)
Le Tour de France renouera avec ses classiques à l’occasion des deux étapes alpestres programmées en dernière semaine. Au lendemain d’une étape qui marquera les retrouvailles du Tour et du Galibier après six ans d’absence, le peloton s’élancera à l’assaut du col d’Izoard, précédé par la montée du col de Vars. L’ascension emblématique des Hautes-Alpes qui reste à jamais liée à l’image de Gino Bartali, de Fausto Coppi et de Louison Bobet revient au programme pour la première fois depuis 2014, mais ce passage promet de ne pas être comme les autres. Pour la première fois, et à l’instar de ce qui avait déjà été fait au Galibier, au Tourmalet ou encore à l’Aubisque, la ligne d’arrivée sera tracée au sommet du col, une fois passée la mythique Casse Déserte. Il s’agira en outre de l’Etape du Tour 2017.
20ème étape (samedi 22 juillet) : Marseille-Marseille (23 km CLM)
Avant de rallier Paris le lendemain, les favoris du Tour devront s’employer une dernière fois sur les 23 kilomètres du chrono marseillais. Si le Tour joue un formidable rôle d’ambassadeur de notre patrimoine, il se fera également le relais de l’événement majeur dans la cité phocéenne en 2017. Tous les hauts lieux de la ville de Marseille, capitale européenne de la culture l’an prochain, seront ainsi visités. Le départ sera donné depuis l’intérieur de l’Orange Vélodrome. Son tracé urbain destiné aux spécialistes visitera ensuite la Corniche puis le Vieux Port avant de se terminer sur les hauteurs de Notre-Dame-de-la-Garde. Alors qui sera Maillot Jaune sous le regard bienveillant de la Bonne Mère ? Réponse du 1er au 23 juillet.