On nous promettait le déluge sur la riviera et l’arrière-pays Niçois pour ce dimanche 13 mai, et pourtant, à peu près tous les coureurs du parcours 103 kilomètres et les premiers du grand parcours 150 kms, ont échappé à la pluie. Les autres ? Les guerriers et les battantes qui ont terminé au-delà de la vingtième place ont été superbes de courage et avaient tous et toutes du mal à se réchauffer après les 11 kilomètres de descente du col de Vence qui ramenait les coureurs à la salle Falcoz où les attendaient podiums et surtout buffet pour le réconfort.
8 heures du matin, place du grand jardin au centre de Vence, les 315 engagés se sont élancés en ayant tous un plan A et un plan B, pour certains en tout cas. Les organisateurs tablaient sur une centaine d’engagés sur place, oui, mais les incertitudes ont eu raison des volontaires. Plan B car avec l’excellente idée de faire parcours communs jusqu’au 63ème kilomètre et surtout de laisser le choix aux participants avec la garantie d’être classés, les organisateurs sont parfaitement dans l’air du temps, de la température même car les 60 kilomètres supplémentaires et notamment le col de Bleine, amenaient les coureurs sur le plateau où on frolait les 1500 mètres, synonymes de neige un peu partout.
L’avantage avec l’arrière-pays Niçois et Vence en particulier, c’est qu’on est tout de suite en prise avec la réalité locale. Pas de plat comme en bord de mer, ça part en bosse et pour les organisateurs, cela permet d’équilibrer les groupes, et d’éviter les pelotons trop compacts. 11 kilomètres de montée en entrée ça calme, la montée est régulière et tout le monde grimpe en température, c’est déja ça de gagné. Déja 1100 mètres d’altitude et la brume n’annonce rien de super pour la suite, mais ça va se lever direction Coursegoules, Cipières, Gourdon, que des routes à découvrir. On est constamment sur l’alternance de montées-descentes. Pas trop de voitures, tout s’enchaîne bien et c’est certain que sous le beau soleil, c’est un coin à découvrir.
Côté organisation tout est nickel, flêchage impeccable, obstacles et dangers bien signalés, motos pour encadrer les paquets et surtout, des signaleurs à chaque intersection. Félicitations encore une fois à eux, et notamment à ceux qui assuraient dans l’approche et dans le col de Vence, car ils seront restés là toute la journée ou presque (près de 8 heures pour les derniers participants du grand parcours).
Col de l’Ecre, col de Castellaras, avant la bifurcation des 2 parcours aux 4 chemins, puis col de Bleine pour le parcours 160 kilomètres, nous n’étions pas sur les cols les plus connus de l’arrière-pays, mais les pentes moyennes, autour de 5/6%, plus le rendement disons moyen, usent les organismes même si côté vues imprenables sur les gorges ou les montagnes, les coureurs sont servis et bien servis. ça vaut le déplacement et on reviendra.
Côté course, c’est la première montée du col de Vence qui aura vu partir les vainqueurs des 2 parcours. Sur le petit parcours, moins de 3 heures pour Jérémy Defay, ex-vainqueur de la Corima où il avait fait un numéro en solo devant la meute. Vainqueur sans coup férir et sans faille, en 2h53′ à 36 km/h de moyenne avec 2100 mètres de dénivellation, Défay a devancé Thomas Lemaître qui est arrivé en 3h01’46 ». Julien Brun complète le podium en 3h07’43 ». Chez les filles, victoire et 56ème place au scratch, pour Béatrice Richard de St Raphaël triathlon en 3h38’46 » devant Sophie Rodot moins d’une minute derrière et Laurie Yver. 171 classés.
Sur le grand parcours, pas de demi-mesure, il fallait se prénommer Stéphane ou Stefano pour avoir le droit d’encadrer Tony Mezure sur le podium. Stefano Sala a assuré le bouquet pour la fête des mères en Italie. Il gagne en solo comme d’habitude en 4h38’19 ». Pas besoin de photo-finish pour déterminer l’ordre d’arrivée, le deuxième est à 7’44 » et Stéphane Cheylan à un peu plus de 12 minutes. On le disait, seul les 20 premiers, en gros ceux qui sont arrivés avant 13 heures, auront échappé à la pluie et à l’orage. Parmi eux, la première féminine Sandrine Polizzi, du team Spoc de Nice comme Manon Testou dont on attend vivement le retour pour sa classe sur le vélo et sa convivialité, en 5h21’26 », 19ème et déja à 43 minutes du premier. Les 2ème et 3ème ont joué groupé, 43ème Emilie Seiffert juste derrière Juana Macedo Abregu. Félicitations et respect à ceux et celles qui se sont lancés sur le grand parcours et qui ont vaillamment terminé. Cette Vençoise leur restera gravée dans les mémoires, pour le moins.
La météo finale aura été la seule goutte d’eau un peu négative sur une supebe journée et une très belle cyclo qui gagne à être connue. Sportive et physique (3100 mètres de D+ pour le grand parcours), sur des routes peu encombrées de voiture, cette cyclo est très bien organisée par le CC Vence. Bravo à toutes et tous, c’est vraiment une cyclo et des parcours à découvrir dans d’aussi bonnes conditions d’organisation. Les douches chaudes à l’arrivée et le super buffet, très convivial pour les coureurs et les accompagnateurs. Les pissaladières, pizzas, mini-sandwichs, tartes, fruits secs, etc.. au menu sont également un plus qui nous permet d’assurer que cette Vençoise mérite d’accueillir 500 participants sans aucun soucis. Pour 2019, soyez en à Vence !
Classement du 150 km :
1. Stefano Sala (ASD System Cars) en5h38’’19’’
2. Tony Mezure (ES Cannes) à 7’44’’
3. Stéphane Cheylan (Team Trek Velo101) à 12’13’’
19. Sandrine Polizzi (Team Spoc Nice) en 5h21’26’’
Classement du 105 km :
1. Jérémy Défay (Granfondo Nice CA) en 2’53’00’’
2. Thomas Lemaitre (Saint Raphaël Triathlon) à 8’46’’
3. Julien Brun (Granfondo Nice CA) à 14’43’’
56. Béatrice Richard (Saint Raphaël Triathlon) en 3h38’46’’
Crédit photo : Emilie’s Pics